Presto - mars 2005 - Steff Le Chien.


Drôle d’idée… PRESTO! m’envoie sur les traces d’un groupe de triphop lillois qui vient de produire un 5 titres : LUSI LAPS… Plutôt curieux de nature, je demande un rendez-vous pour discuter de musique et faire connaissance… La surprise fut plutôt agréable. Le groupe, fondé en 2001, est composé de P (pour Patrick) pour la programmation et la guitare, de Diaphane Do au chant, Katrin est multi-instrumentiste (claviers, programmation, guitare), Mistral le bassiste plutôt timide a une solide expérience musicale (première partie de Gogol 1er, des Béruriers Noirs, entre autres). Tous les membres de LUSI LAPS ont participé à la vie musicale régionale avant de former ce combo. L’album fut long à produire (les premiers morceaux ont été écrits il y’a plus de 3 ans) mais le résultat est intéressant. On retiendra la voix très typée trip-hop, les ambiances bien campées par les souffles des claviers, une musique répétitive (mais pas de trop) qui installe un univers grisé. Les références sont nombreuses et ne manquent pas d’intérêt… Portishead (un morceau est intitulé “Wandering Souls”, mon morceau préféré d’ailleurs), Sneaker Pimps, Slowpho ou Airlock. Un travail intéressant, au son travaillé (cela manque peut être de spontanéité). Le groupe cherche encore à travailler son identité lors des concerts, à suivre donc !

 A découvrir absolument - février 2005 - Gérald De Oliveira.


Pour ce cinq titres à l'électronique syncopée sous la brume, Lusi Laps a du faire appel à des archives, celles de londinium ou bien encore boire du Moloko mais pas au Korova ni dans un appartement empli de sensualité maladivement euphorisante et frustrante à la fois, puisque non palpable, juste derrière une vitre. Peut être trop froid pour nos oreilles, ce cinq titres parvient à décocher de bonnes cases, mais ne pourra prétendre au gros lot qu'à de rares moments. Manquant certainement d'une personnalité bien marquée, Lusi Laps prend trop soin de ne pas désorienter et affiche trop longtemps à l'avance un chemin que l'on souhaiterait moins balisé. Il ne reste pas moins qu'au milieu d'une production électronique qui commence à trop se mordre la queue, Lusi Laps fait preuve d'un aplomb qui devrait lui permettre de rester longtemps debout. A suivre. (Gérald de Oliveira)


 
DotClear / Theme by Shinoli revisited by DIBP.