Pour ce cinq titres à l'électronique syncopée sous la brume, Lusi Laps a du faire appel à des archives, celles de londinium ou bien encore boire du Moloko mais pas au Korova ni dans un appartement empli de sensualité maladivement euphorisante et frustrante à la fois, puisque non palpable, juste derrière une vitre. Peut être trop froid pour nos oreilles, ce cinq titres parvient à décocher de bonnes cases, mais ne pourra prétendre au gros lot qu'à de rares moments. Manquant certainement d'une personnalité bien marquée, Lusi Laps prend trop soin de ne pas désorienter et affiche trop longtemps à l'avance un chemin que l'on souhaiterait moins balisé. Il ne reste pas moins qu'au milieu d'une production électronique qui commence à trop se mordre la queue, Lusi Laps fait preuve d'un aplomb qui devrait lui permettre de rester longtemps debout. A suivre. (Gérald de Oliveira)